Bovins viande - 17-05-2013 - Antoine Humeau
Il élève des Blondes d'Aquitaine en bio
Viande bovine
Oui, la Blonde d'Aquitaine est une race qui peut se conduire en bio. A Maulévrier au bord des Lacs Ribou-Verdon, le Gaec du Moulin le prouve depuis treize ans. François Coutant, 27 ans, a rejoint son père Guy en 2009. La bio, c'est “un choix personnel”. Et non par opportunisme.
Leur conduite repose sur une autonomie alimentaire complète, qui permet des économies de charges. Sur les 122 hectares de l'exploitation, 25 sont en céréales et le reste en prairies, notamment des prairies à flore variées. Et tout est valorisé sur l'exploitation : pâturage, affouragement en vert, enrubannage et foin. L'autonomie est complète en protéine et énergie grâce à la qualité du fourrage. Cette année, il n'y a plus un mètre carré de maïs, alors les prairies doivent être productives : 13 à 15 tonnes de matière sèche environ.
Des carcasses de 450 à 480 kg
Cette autonomie permet d'éviter d'être victime de la flambée des prix des aliments pour bétail. Mais en Blonde d'Aquitaine, pas question d'être approximatif : “La Blonde est une race qui n'a pas le droit de souffrir, on ne peut pas la laisser maigrir un peu, sinon, il faut six mois pour la remettre en état.” Autre difficulté, l'engraissement. Cette phase est beaucoup plus longue que pour les autres races à viande, donc plus coûteuse. “On les engraisse avec de l'herbe et de la farine produite sur place avec les céréales de l'exploitation”, raconte François Coutant. Mais la touche finale, la dernière finition, ici, il n'y en a pas : “Ce ne serait pas rentable de mettre 10 à 20 kg de concentrés.” Les vaches qui sortent de l'exploitation ont un poids de carcasse de 450 à 480 kg. Correct mais à peine suffisant pour de la Blonde. L'objectif est d'atteindre les 500 kg de moyenne, puis 550 kg. Pour cela, les deux éleveurs misent sur la génétique. Objectif : augmenter le poids de carcasse tout en maintenant la finesse de la viande et développer les qualités maternelles.
L'exploitation est en plein développement. Les deux associés investissent dans la génétique comme dans le matériel. Il s'agit d’anticiper. “On préfère avoir 90 vaches que 110 pour investir dans du matériel performant”, explique François Coutant, pour qui “l'idéal serait d'avoir 30 hectares de plus”. Car l'inquiétude, c'est la sécheresse. “Si on est amenés à acheter à l'extérieur, ce sera plus difficile.”
Catégories : Maine et Loire Viande
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