Mayenne - 30-11-2018 - Rémi Hagel
Ces hommes qui ont fait l’histoire du Farmingtour
Témoignages
Farmingtour a 20 ans. Il est né et a tenu en marge des principales organisations, grâce à l'engagement d'une poignée de passionnés. Ils se sont retrouvés les 23 et 24 novembre pour cet anniversaire. L'occasion de raconter le chemin parcouru.
De g. à dr. : Pascal Rigollet, André Fouchet, Maurice Perrot et son épouse Brigitte, et Thierry Lamanda se sont retrouvés à Château-Gontier.
Ancien journaliste agricole (PLM, puis Typex), Maurice Perrot avait d'abord initié le Simagena, à Paris, dans l'esprit des open show nord-américain. Le Farmingtour a été créé à Tours (Farming Tours) en 1998. “On l'a démarré de toutes pièces” se souvient André Fouchet. Eleveur breton, il était impliqué dans l'organisation du Space, puis “avec Maurice, on a monté le Simagena. J'étais vice-président du syndicat d'éleveurs Prim’Holstein 35. Tous les autres membres étaient anti-Farming Tours...” A une quinzaine de personnes, ils sont parvenus à mettre sur pied l'événement, qui attirera jusqu'à 785 ruminants en 2005. “Cela reste un record à battre en France” insiste Maurice Perrot.
Le Farming Tours convie des juges nord-américains réputés. En appliquant les méthodes d'outre-Atlantique, le salon va contribuer à modifier les habitudes de l'élevage français. “Le clippage n'existait pas. C'est nous qui avons mis ça en place. Aujourd'hui, tout le monde le fait, c'est une institution” constate André Fouchet. Le juge classe à l'œil, sans se référer aux index. “Nous valorisons des vaches rentables, qui vieillissent bien.”
Anniversaire dans l'anniversaire, le salon a donc redémarré à Château-Gontier il y a dix ans, en 2008. “La ville était bien située, la municipalité était désireuse de nous accueillir, nous mettant à disposition les locaux et le personnel municipal” raconte Thierry Lamanda. Mais il fallait tout rebâtir : “J'ai passé des semaines et des semaines, au téléphone ou à me déplacer pour remobiliser les troupes” se souvient Régis Mainguy, autre pilier du concours.
Le salon n'a pas encore retrouvé sa dimension d'antan. Les contraintes sanitaires découragent les éleveurs étrangers. Aussi, “en vingt ans, les autres salons ont évolué”. Ils ont intégré certaines pratiques lancées par les open shows. “Avant au Space, les concours se déroulaient sur trois jours, aujourd'hui sur un seul. Des éleveurs ont profité de notre organisation au début, et préfèrent aujourd'hui aller où les concours sont gratuits” décrypte Maurice Perrot.
MOTS CLés : Farmingtour / passionnés / Maurice Perrot / Thierry Lamanda / Patrick Bricaud /
Catégories : Concours
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